

Le Monde relate aujourd'hui les prises de becs qui agitent le monde des gens cultivés. A l'invitation de Jean-Jacques Aillagon lui-même aiguillonné dans ce sens par François Pinault, le maître du kitsch minimaliste va prendre ses quartiers dans l'ancienne demeure du roi Soleil et de la reine Christine. Cette expérience s'inscrit à la croisée des nouvelles tendances un peu hype dans le commissariat d'exposition : la confrontation (Jan Fabre exposé au milieu des collections permanentes du Louvres l'an dernier) ou encore "l'art grandeur nature".
Et de s'abassourdir du mélange des genres, et de clamer contre l'attaque des lapins géants à l'interieur du chef-d'oeuvre du classicisme français, et de rétorquer que les oeuvres de Koons sont représentatives du classicisme contemporain, et Miss Knife d'ajouter son grain de sel en disant que c'est bien gentil, mais Versailles est déjà un chef-d'oeuvre de kitsch (bien avant que Sofia Coppola s'en mêle) et de mégalomanie. (Je mets mon grain de sel en gras, même si c'est mauvais pour le cholestérol...)
Bon je sais, ce n'est qu'un coup de bec dans l'eau de plus... Quoiqu'il ne soit jamais inutile de rappeler à quel point les Français sont peu doués pour le second degré, et peu conscients du fait que la France, en train de devenir un pays miniaturisé et d'opérette aux yeux du reste du monde, devient de plus en plus kitsch, à commencer par les sempiternels discours sur le Classicisme français. Plus kitsch que le baroque, le classique? Oui par certains aspects, et en premier lieu, par ceux qui sont politiques.
没有评论:
发表评论