
une moto rouge rutilante, dessinant
une oblique entre les deux acteurs,
un homme au fond,
une femme au front, (le dispositif s'inversera dans un baiser...)
tous deux revêtus des mêmes vêtements (Jeans Levis, tshirts blanc) ... si ce n'est les chaussures qui dénotent quelque chose de la distinction sexuelle et racontent une autre histoire : elle porte des escarpins vernis aussi rouge que la moto, lui des grosses chaussures déglinguées à la Van Gogh.
une oblique entre les deux acteurs,
un homme au fond,
une femme au front, (le dispositif s'inversera dans un baiser...)
tous deux revêtus des mêmes vêtements (Jeans Levis, tshirts blanc) ... si ce n'est les chaussures qui dénotent quelque chose de la distinction sexuelle et racontent une autre histoire : elle porte des escarpins vernis aussi rouge que la moto, lui des grosses chaussures déglinguées à la Van Gogh.
Un dispositif épuré, apaisant (si ce n'est la tache rouge sang et les bruits de réacteurs d'avion quand le plafond de néons s'éteint) qui procure une sensation de suspens et de saisissement. Image cubiste condensant l'espace, le temps et les récits de l'homme et de la femme, la moto, son carénage digne de Braque brille par sa présence involutive. Cristal de temps, "machine d'anéantissement" (Kantor), la Speedfire relie les solitudes des deux récitants. Chacun nous raconte, sans ignorer la voix(e) de l'autre, la même belle histoire d'amour et de mort.
L'on comprend qu'ils s'aiment malgré et à travers la distance, que leur amour accélère tout, leurs baisers, leurs virées, leurs franchissements de frontières, leurs changements d'hôtel Cet amour les compresse jusqu'à l'accident de moto qui finira par les broyer ensemble, quelque part sur une route entre le nord et le sud, l'est et l'ouest, Paris et New York, Times Square et Pigalle. L'es mentions spatiales, temporelles, corporelles nous guident dans cet itinéraire
.

La course fatale suit paisiblement son cours, simplement entrecoupée par une même ritournelle reprenant le thème du titre. Titre redondant comme le disent les récitants : le début de l'A est bien le récit du début d'un début, un début qui n'aura pas de milieu et qui n'aura qu'une fin.Tout s'accélère, ils se réunissent, se serrent, échangent leurs vêtements identiques, se décroisent, et meurent l'un dans l'autre, indifférenciés (on l'imagine ainsi) dans une même chair mécanique. Le temps, l'histoire se trouvent rassemblés en un même espace, celui de la scène et du théâtre.
Le début d'une histoire avec le Théâtre2Gennevilliers?
Photo: "Machine d'anéantissement" de Kantor, extraite de sa pièce La Nonne et le fou (1963)
Le début d'une histoire avec le Théâtre2Gennevilliers?
Photo: "Machine d'anéantissement" de Kantor, extraite de sa pièce La Nonne et le fou (1963)
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